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Le Pense-chat
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dans la bootik : 

Bientôt

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Version longue

Niveau tête, coté intérieur nous avons la construction imaginative

 

Notre compréhension du monde est limitée à nos capacités humaines. Elle est notre entière vérité mais seulement une partie de la réalité. Chacun de nos  esprits, dans un désir de sécurité, ayant besoin de cohérence, construit sa théorie unifiée de la réalité qu'il veut prendre pour unique vérité.

Et pour ça il faut de l'imagination ou, si on est snob et précis, de l'imaginal.

Niveau tête, coté extérieur nous avons le calcul rationnel.

 

Les conditionnements de nos lointains ancêtres immergés dans la nature primitive, toujours plus ou moins actifs, nous renseignent instantanément sur les opportunités ou les dangers de notre environnement direct. Les 5 sens physiques dictent ici leurs lois et on ne rigole pas avec les illusions. On désire intensément rester neutre... Même si on se fait souvent avoir.

Au niveau de la tête, la construction imaginative s’équilibre avec le calcul rationnel.

Le pouvoir d'établir des liens symboliques, "subjectifs", entre les objets du monde s'allie avec l'observation froide, "objective" de ces mêmes objets.

On apprends la crudité du monde mais également la nécessité légitime pour nous d'en "cuire" un sens.

A nous d'apprendre à être le bon cuisinier d'une délicieuse réalité.

Niveau ventre, coté intérieur, voici le calcul émotionnel.

 

On ne va pas se mentir, c'est le boss du game. Encore un coup des lointains ancêtres. La peur de manquer de nourriture. La peur de manquer d'amour. Le plaisir de manger. Le plaisir d'aimer et autres besoins basiques nous dirigent de A à Z.

Ce ventre-là pense gérer de trop gros dossiers pour ne pas se donner le droit à toutes les ruses.

Niveau ventre, coté extérieur. La sensation du réel

 

est ouverte au monde. Elle prend, elle donne, elle échange. Elle ne juge pas, elle qualifie du bon au mauvais. Elle est généreuse car elle se donne au monde, comme les végétaux et les animaux. Comme eux, elle n'hésite pas à dévorer ce qu'il lui faut pour entretenir sa vie. Si elle aime, ce sera un lien véritable. Si elle mange, ce sera sans haine, parce qu' elle aime aussi.

Au niveau du ventre, le calcul émotionnel s'équilibre avec la sensation du réel .

Tous nos comportements, jusqu'au plus rationnel, sont irrigués d'émotions. Pas une de nos pensées qui n'en soit teintée. Elles s’infiltrent partout et seul le réel brut, sans pensée, peut limiter le risque de débordement permanent. Mais le réel brut... de sages ermites l'ont cherché durant  toute leur vie... Alors ça déborde.

Notre perception du monde étant accaparée par nos émotions, il est bon parfois d'essayer d'écouter le monde s'exprimer par lui-même, protégé de nos commentaires intérieurs incessants, juste pour savoir où l'on va.

On peut noter également, en diagonale, que la construction imaginative et la sensation du réel, malgré leur apparente opposition, partagent toutes les deux leur ouverture au possible et leur souplesse d'interprétation du monde. Elles utilisent ce qui semble marcher, ce qui semble aller dans le sens de la vie.

Le calcul rationnel et le calcul émotionnel, eux, partagent l'utilisation de grilles d'interprétations plus rigides qui leur offrent une rapide efficacité mais aussi de grandes chances d'erreurs face au réel mouvant.

Ce sont deux dominantes psychologiques, l'une plutôt ouverte, l'autre plutôt fermée.

​​

Maintenant que la tête est calmée et que le ventre est apaisé, vient maintenant le meilleur : équilibrer la tête avec le ventre.

La construction imaginative et le calcul émotionnel 

 

créent facilement des catastrophes s'ils s'enflamment tous deux.

Accepter d'être quelqu'un qui construit sa vision du monde en grande partie sur l'imagination, c'est se donner une chance d'éviter le délire.

Accepter d'être quelqu'un qui est en grande partie dominé par des pulsions émotionnelles, c'est se donner une chance de ne pas devenir égotique.

Ce que partagent de meilleur l'imagination et l'émotion, c'est leur nature immatérielle. Leur domaine est l'invisible. On ne peut les connaître par intelligence rationnelle, seulement les ressentir par intelligence naturelle, les laisser émerger, avec l'instinct comme seule boussole.

Pratiquer l'imagination et l'émotion de manière équilibrée et coordonnée active la justesse de notre instinct, notre connaissance instinctive du monde.

Le calcul rationnel et la sensation du réel.

 

Ces deux_là, si on leur lâche la bride, nous créons un monde dystopique dés demain.

 

En fait, la rationalité doit être assez rationnelle pour comprendre qu'elle ne l'est pas. C'est compliqué.

Vous voyez une illusion d'optique. Vous savez que ça en est une, mais vous continuez à être illusionné. Votre calcul va-t-il accepter d'être faux, ou doit-il simplement accepter d'être relatif à sa perception et non plus absolu dans le réel ?

Même chose pour la sensation qui prétend elle aussi à l'infaillibilité. Au niveau du sol, elle est incroyable, mais ne manque-t-elle pas un peu de hauteur ? Elle sent ce qui est là tout prés, mais ne manque-t-elle pas un peu de perspective ? La sensation du réel doit connaître sa place qui est là, à nos pieds, pour les guider sur les prochains mètres.

Faire preuve de retenu et de réserve en matière de réduction à la rationalité et de réduction à la sensation est le meilleur moyen d'activer la justesse de sa raison, l'intelligence de nos possibilités et de nos limites.

Un instinct qui s'exerce sans avoir peur de se tromper, car il est dans la justesse (de notre vérité) et accepte le microscope de la raison.

Une raison qui s'exerce sans avoir peur de se tromper, car elle est dans la mesure de ses mesures (de la réalité) et accepte le télescope de l'instinct.

Cela pour suivre, sans trop zigzaguer, avec cette superbe optique bi-dimensionnelle, le chemin que l'on choisit de se tracer, sur le territoire qui nous est donné.

Cette proposition de sagesse n'étant bien sûr, comme toute création, que le portrait déguisé de son auteur, ou de celui de ses rêves.

Délié

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